Cette pièce, Je me souviens,  Raimund Hoghe l’écrit à chaque endroit où il la présente. Il invente  alors un espace vide comme un océan. Chaque plateau a connu tant de  spectacles, tant de rencontres, tant de sueur avant son arrivée sur le sol nu. Au CND, les murs, les lumières se souviennent. Tant et tant de  créations et de reprises dans ces murs, tant de peurs, de joies, de  corps et de souffles. Raimund Hoghe nous emporte dans le voyage échevelé  de son souvenir, des souvenirs de ces lieux, de la musique et de son silence, des labeurs et des inventions. Il se souvient et recrée pour  nous l’esquisse ou la consécration, la compassion, la sidération. Nul doute qu’entre tous, le Centre national de la danse, vivier et  patrimoine, saura inspirer le rituel de Raimund Hoghe. Cette pièce, qui évoque toutes les précédentes sans jamais verser dans l’anthologie,  comble autant les admirateurs que ceux qui découvrent cet artiste  unique.
 Caroline Gonce

Je me souviens est  un événement unique, conçu spécialement par Raimund Hoghe, création in-situ ne faisant qu’un avec l’atmosphère du lieu. Il s’agit d’une  approche de son processus artistique et de ses pièces qui apparaissent par fragments. À partir de ceux-ci, une nouvelle pièce émerge, pas à la manière d’un best-of, mais plus d’une accumulation de souvenirs.
 Katja Schneider

«  Sans une once de sensiblerie..., le projet de Hoghe est une suite de moments beaux et doux-amers, mais dont le message est clair. Vous n’avez pas le choix : vivez la vie au maximum et savourez les petites choses. »
 (Gia Kourias, The New York Times)

Raimund Hoghe est né à Wuppertal. Il a commencé sa carrière en écrivant pour l'hebdomadaire allemand « Die Zeit » des portraits de petites gens et de célébrités, rassemblés par la suite dans plusieurs livres. De 1980 à 1990, il a été le dramaturge de Pina Bausch au Tanztheater Wuppertal, ce qui a également donné matière à la publication de deux livres. Depuis 1989, il s'est attelé à l'écriture de ses propres pièces de théâtre qu'ont jouées divers acteurs et danseurs. 1992, début de sa collaboration avec Luca Giacomo Schulte qui est à ce jour son collaborateur artistique. C'est en 1994 qu'il monte en personne sur la scène pour son premier solo « Meinwärts » qui forme, avec « Chambre séparée » (1997) et « Another Dream » (2000), une trilogie sur le XXe siècle. Suivront ensuite les créations de groupe : « Sarah, Vincent et moi » (2002), « Young People, Old Voices » (2002), « Tanzgeschichten » (2003), « Swan Lake,4 Acts » (2005), et le duo  « Sacre - The Rite of the Spring » (2004) avec Lorenzo De Brabandere. Il a retrouvé la forme solo en 2007 avec la création à Séoul et la présentation au Festival d'Avignon de « 36, Avenue Georges Mandel ». Raimund Hoghe poursuit son cycle de réappropriaion des classiques de l'histoire de la danse avec la pièce « Boléro Variations » en 2007 (création au Centre Pompidou / Festival d'Automne à Paris) et le solo « L'Après-midi », pour le danseur Emmanuel Eggermont, sur le « Prélude à l'Après-midi d'un faune » de Claude Debussy et des « Lieder » de Gustav Mahler (création au Festival Montpellier Danse 2008 /Théâtre du Hangar).

Parallèlement à son parcours théâtral, Hoghe travaille régulièrement pour la télévision. En 1997, pour le compte de la WDR (la télévision ouest-allemande) il met en scène « Der Buckel », un autoportrait long de soixante minutes. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et de nombreux pays d'Europe, ainsi que le Japon et l'Australie, l'ont invité à donner ces spectacles. Il vit à Düsseldorf et a reçu plusieurs prix, dont le « Deutscher Produzentenpreis für Choreografie » en 2001, le Prix de la critique Française en 2006 pour « Swan Lake, 4 Acts » dans la catégorie « Meilleur spectacle étranger ». Pour l'année 2008, les critiques du magazine ballet-tanz le consacrent « Danseur de l'année ».

Sources : Site de Raimund Hoghe

En savoir plus : raimundhoghe.com

Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.).