Paroles du feu
1997 - Réalisateur-rice : Bauguil, Dominique
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC)
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Paroles du feu
1997 - Réalisateur-rice : Bauguil, Dominique
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Producteur vidéo : Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC)
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Paroles du feu
« Expirer, inspirer par le souffle humide de l'énergie feu. Dans le lieu orienté de la Chapelle Fromentin, travailler pour laisser apparaître le bon espace en soi. Pour que le feu veuille bien se transformer en paroles dansées. Danser en appui sur la matière ambivalente de l'élément feu tout en éprouvant notre juste cuisson dans un élan aussi passionné que détaché. La gravité de l'objet est sans limite et les risques d'embrasement multiples. » (Régine Chopinot, citée dans le programme de la répétition publique du 4 décembre 1996)"Paroles du feu" constitue un prolongement des recherches menées avec "Végétal" (1995) et traite aussi des éléments.
Ici le feu est à l'honneur, avec tout l'imaginaire qu'il suscite, sa capacité de transformation et le rapport au corps. Il s'agit d'un travail sur le feu intérieur, sur l'écoute du corps.
La pièce a été créée spécialement pour la Chapelle Fromentin (lieu de travail du BARC à La Rochelle) et sera présentée ensuite au festival Montpellier Danse puis au Théâtre de la Ville à Paris. La musique, composée par le vietnamien Tôn-Thât Tiêt – qui va retravailler avec Chopinot en 1999 pour "La Danse du temps" –, est jouée en direct par un trio à cordes accompagné de trois autres musiciens et diffusée en quadriphonie. Le public est disposé en carré autour des interprètes qui jouent avec les volumes de la Chapelle Fromentin et les points cardinaux. « Paroles du feu » démarre avec un solo de Chopinot enchaîné avec les spirales des danseurs. La scénographie est signée par la plasticienne Florence Gourier, peintre de formation, qui a conçu un décor épuré constitué par un sol de cendres.
Le spectacle a connu une réception difficile : comme pour "Végétal", le public est désarçonné par cette pièce alors que la pièce suivante « Les Quatre saisons » (1998) connaîtra un certain succès dû sans doute à son approche peut-être plus facile, liée à la musique de Vivaldi.
Extrait de programme
« "Paroles du feu" est une pièce sans concession à l'esthétique facile. Mais elle est dénuée de toute austérité. Charnelle, merveilleusement dans l'écoute sensorielle des feux intérieurs, elle est à savourer avec le corps, depuis les aires d'espace-temps qu'elle ouvre en nous. Qu'elle éclaire aussi depuis le crépuscule voilé des combustions secrètes. »
Laurence Louppe, journal du Théâtre de la Ville de Paris, mars 1998
Dernière mise à jour : février 2013
Chopinot, Régine
Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ».
Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.
Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.
En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.
Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.
Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.
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Dernière mise à jour : février 2013
Bauguil, Dominique
Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC)
Paroles du feu
Chorégraphie : Régine Chopinot
Interprétation : Daniel Scott-Bodiford, Manuel Chabanis, Régine Chopinot, Clara Cornil, Marie-Françoise Garcia, Virginie Garcia, Alexandre Isely, Franck Journo, Anne Moulin, Gunilla Nord-Andrau, Gang Peng, Claire Servant, Duke Wilburn
Scénographie : Florence Gourier
Musique originale : Tôn-Thât Tiê
Musique live : interprétée par le Trio à cordes de Paris (Charles Frey, Teodor Coman, Frédéric Dupuis) flûte Patrice Bocquillon synthétiseur Christophe Maudot percussions Jean-François Grosbras coordination musicale Charles Frey
Lumières : Régis Montambaux
Costumes : Seema Usman
Direction technique : Yanick Ros
Son : André Serré
Autres collaborations : Recherches Michèle Pagnoux - Construction du sol atelier du Centre dramatique Poitou-Charentes
Durée : 80 minutes
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