Plus ou moins l'infini
2005
Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
Plus ou moins l'infini
2005
Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas
Plus ou moins l'infini
Cinétique
Plus ou moins l’infini est une pièce cinétique. Le mouvement est l’axe principal. Cela découle du sujet, la ligne, dont la nature même est mouvement. La ligne est une direction, que l’on peut prendre dans un sens ou dans le sens contraire. La cinétique découle aussi des axiomes de la trilogie : mouvements permanents des objets, mus par l’acteur, seul à les actionner, et mouvements de l’acteur lui-même comme principal moyen d’action. Si l’écriture d’IJK reposait essentiellement sur le jonglage et celle de Plan B sur l’acrobatie, l’écriture de Plus ou moins l’infini fond les deux domaines, les efface et n’utilise que leur base: le mouvement. Il est ici mis en relation constante avec son pendant, l’immobilité. Cette tension entre immobilité et mouvement, utilisée dans toute la pièce, reflète notre relation à l’espace. Tout bouge et pourtant tout semble immobile.
Limite
Plus ou moins l’infini est un spectacle sur la limite. L’univers est un mouvement, la vie est un mouvement, dont nous connaissons seulement le début. Il était important dans Plus ou moins l’infini d’évoquer la limite, la fin. La notion de limite intervient en s’opposant à celle d’infini. Plus ou moins l’infini est par ailleurs le dernier opus et donc la limite de la trilogie. Il est également situé à la limite des arts engagés sur le plateau, sans vouloir mieux se définir.
Corps
Plus ou moins l’infini explore la relation de l’homme et l’espace, ou plutôt du corps de l’homme à l’espace. C’est ce corps ressenti comme la limite voire l’obstacle qui est en question. Plus ou moins l’infini raconte son effacement ou au contraire son extension. Les deux participent d’un même mouvement. L’image, la communication à distance, les envois de sondes, est-ce là notre corps qui se prolonge ?
Réseaux
Ce croisement de sens et d’associations crée un réseau d’où il est possible de tirer plusieurs lectures. On peut trouver tout autant de points de convergences et de ramifications que dans le jeu de lignes dans l’espace de Schlemmer. L’idée du réseau rejoint également celle de la structure originelle de l’espace, où matière et lumière ne font qu’un. Par ailleurs l’évocation des réseaux artificiels, électroniques, ondulatoires intervient fortement dans le sujet. La plus grande partie de la musique de Phil Soltanoff est entièrement composée à partir des sons d’un fax. Cette démarche reflète notre processus de création, basé sur la recherche et l’expérimentation : partir d’un point, et l’étendre à l’infini.
Humanité
Plus ou moins l’infini reprend dans son titre la relation de l’homme à l’espace. Plus ou moins, du côté de l’homme, et l’infini du côté de l’espace. Qu’est ce que l’humanité ? demandait Jean-Luc Godard après le spectacle. Il répondait « C’est une courbe nulle en tous ses points, sauf en un, où elle est infinie » Courbe de Laurent Schwartz, mathématicien français médaillé Fields.
Bory, Aurélien
Aurélien Bory est né à Colmar en 1972. Ses études de physiques à l’Université de Strasbourg l’amènent à travailler dans le domaine de l’acoustique architecturale. Il interrompt ce parcours scientifique en 1995 et intègre le studio de création au sein du Lido, Centre des arts du cirque, à Toulouse. Il rencontre au Théâtre Garonne Mladen Materic, auprès duquel il se forme, et intègre sa troupe, le Théâtre Tattoo.
Il fonde la Compagnie 111 en 2000 à Toulouse. Il développe un théâtre physique, singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines (théâtre, cirque, danse, musique, arts visuels). De La trilogie sur l’espace, projet fondateur marqué par la collaboration avec le new-yorkais Phil Soltanoff, à sa dernière création aSH (2018) en passant par Espæce (2016) créée pour la 70e édition du Festival d’Avignon, son répertoire de onze spectacles est largement diffusé sur la scène internationale.
Aurélien Bory est soutenu par de nombreux théâtres, notamment le TNT – Théâtre national de Toulouse et le Grand T théâtre de Loire-Atlantique à Nantes où il a été artiste associé entre 2011 et 2016. Sa réflexion sur l’espace l’amène à investir de nouveaux champs artistiques tels que l’Opéra, les arts plastiques, l’architecture et l’urbanisme. Il mène à Toulouse une préfiguration artistique et architecturale pour inventer un nouveau de lieu de création dans les murs de l’ancien Théâtre de la Digue.
Sources : Site de la Compagnie 111
En savoir plus : cie111.com
Plus ou moins l'infini
Direction artistique / Conception : Aurélien Bory
Interprétation : Olivier Alenda, Aurélien Bory, Pierre Cartonnet, Julien Cassier,Mélanie Chartreux (qui remplace Sodadeth San depuis 2007), Nicolas Lourdelle (qui remplace soit Julien Cassier, soit Aurélius Lorenzi depuis 2007)
Conseil artistique / Dramaturgie : Hanne Tierney
Mise en scène : Phil Soltanoff
Scénographie : Aurélien Bory
Musique originale : Olivier Alenda, Julien Cassier, Phil Soltanoff
Musique additionnelle : Ryoji Ikeda
Conception vidéo : Aurélien Bory, Pierre Rigal, Arno Veyrat
Lumières : Arno Veyrat
Costumes : Sylvie Marcucci
Décors : Pierre Dequivre (conception) ; Thomas Beimowski (construction) ; Atelier de la Fiancée du Pirate, Atelier du Théâtre Vidy-Lausanne (réalisation) ; Isadora de Ratuld (patine)
Son : Stéphane Ley
Autres collaborations : Tristan Baudoin, Frédéric Stoll (régie plateau) ; Arno Veyrat (régie générale)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Florence Meurisse, Delphine Justumus (administration, production, diffusion)
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