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Sans Objet

Fondation BNP Paribas 2011 - Réalisateur-rice : Picq, Charles

Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas

Producteur vidéo : Compagnie 111; Maison de la Danse

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Sans Objet

Fondation BNP Paribas 2011 - Réalisateur-rice : Picq, Charles

Chorégraphe(s) : Bory, Aurélien (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Fondation BNP Paribas

Producteur vidéo : Compagnie 111; Maison de la Danse

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Sans Objet

L'art ne progresse pas, n'est pas performant, ne se mesure pas, ne prouve rien. Au point de départ d'un spectacle je cherche toujours à répondre à deux questions : «De quoi s'agit-il ? Et à quoi bon ?» Dans le même temps j'imagine l'espace scénique. La scénographie a toujours été centrale dans mes spectacles. Elle n'a pas une fonction décorative, mais une fonction d'action. Elle agit sur l'acteur, et réciproquement. La scène n'est-elle pas l'art de l'espace ? Avec "Sans objet" j'ai voulu introduire sur scène un robot industriel ayant la force de déplacer des éléments de décor aussi bien que des acteurs. La machine devient un protagoniste à part entière. Il s'agit d'un bras articulé, mécanique. On va l'utiliser comme une «marionnette» -un être 100 % technologique- dans son dialogue avec un homme contemporain ordinaire. Ces personnages sont obligés de cohabiter sur scène, dans l'impossibilité de s'ignorer. C'est comme si l'homme d'aujourd'hui était composé de deux facettes : il est encore du côté de l'humain, mais de plus en plus dans la technologie. Ce rapport entre l'homme et la machine est en pleine évolution. Il ne s'agit pas de le juger, mais de le constater. Le robot est arrivé dans le monde industriel dans les années 70 ; l'idée est de l'extraire de son milieu en le plaçant sur scène. Ainsi, bascule-t-il dans le champ de l'art, de l'inutilité. Il devient «sans objet», acteur. De tout temps on a tenté de franchir la frontière du vivant et du non vivant au travers de l'imaginaire : ainsi en est-il des objets auxquels on prête une âme, du mythe de la statue qui s'anime, ou encore de bien des ressorts de la science fiction… Cette perspective m'intéresse dans la mesure où elle devient de plus en plus concrète. À l'heure actuelle ne mélange- t-on pas le biologique et l'électronique, soit du vivant et de l'inerte ! On observe un double mouvement : le robot tend à s'humaniser, et l'homme à se robotiser. L'humain risque de devenir «moins bien» que le robot. La performance est au cœur de cette question. L'homme sera contraint de se «technologiser» s'il veut rester dans la course. Autrefois, pour mettre à l'épreuve ses capacités, il se mesurait à l'animal. Aujourd'hui le défi est dans la technologie. En robotique les Japonais ont quasiment vingt ans d'avance sur les Européens et j'aurais pu m'aventurer du côté de leurs derniers développements. J'ai pourtant choisi ce vieux robot, basique, qu'est le robot industriel pour remonter à la source de cette évolution technologique. Ce qui m'intéresse, c'est ce bras articulé, sa puissance. Olivier Alenda et Olivier Boyer sont les interprètes d'un homme contemporain ordinaire confronté à l'emprise d'un robot.
La mise en œuvre technique est toujours importante dans mes spectacles. En même temps, cela reste très artisanal, le robot lui-même est simple. Et puis je suis entouré d'une équipe technique fidèle et d'une grande compétence à Toulouse : sans elle, j'aurais du mal à réaliser mes créations. "Sans objet" peut signifier «inutile». Ce titre renvoie aussi à la place laissée vide dans un champ informatique : l'intitulé «sans objet» d'un e-mail, l'indéterminé… Et si dans la surprise de sa danse avec l'homme, le robot déplacé de son contexte industriel -devenu fonctionnellement inutile-, nous rappelait à la nature de l'art : être absolument sans objet?


Propos extraits d'un entretien de Marie Bertholet pour le Théâtre Vidy-Lausanne, juillet 2009

Bory, Aurélien

Aurélien Bory est né à Colmar en 1972. Ses études de physiques à  l’Université de Strasbourg l’amènent à travailler dans le domaine de  l’acoustique architecturale. Il interrompt ce parcours scientifique en  1995 et intègre le studio de création au sein du Lido, Centre des arts  du cirque, à Toulouse. Il rencontre au Théâtre Garonne Mladen Materic, auprès duquel il se forme, et intègre sa troupe, le Théâtre Tattoo.

Il fonde la Compagnie 111 en 2000 à Toulouse. Il développe un théâtre  physique, singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines  (théâtre, cirque, danse, musique, arts visuels). De La trilogie sur  l’espace, projet fondateur marqué par la collaboration avec le  new-yorkais Phil Soltanoff, à sa dernière création aSH (2018) en passant  par Espæce (2016) créée pour la 70e édition du Festival d’Avignon, son  répertoire de onze spectacles est largement diffusé sur la scène  internationale.

Aurélien Bory est soutenu par de nombreux théâtres, notamment le TNT –  Théâtre national de Toulouse et le Grand T théâtre de Loire-Atlantique à  Nantes où il a été artiste associé entre 2011 et 2016. Sa réflexion sur  l’espace l’amène à investir de nouveaux champs artistiques tels que  l’Opéra, les arts plastiques, l’architecture et l’urbanisme. Il mène à  Toulouse une préfiguration artistique et architecturale pour inventer un  nouveau de lieu de création dans les murs de l’ancien Théâtre de la  Digue.


Sources : Site de la Compagnie 111 

En savoir plus : cie111.com

Picq, Charles

Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise  d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le  groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.

Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse  contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges". 

Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :

   • Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
  •  Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
  •  Il initie les "présentations de saisons" en image.
  •  Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.

   •  Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web,  il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
 

Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
  Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
 

Source : Maison de la Danse de Lyon

Sans Objet

Interprétation : Olivier Alenda, Olivier Boyer

Conseil artistique / Dramaturgie : Pierre Rigal

Mise en scène : Aurélien Bory

Scénographie : Aurélien Bory

Musique originale : Joan Cambon

Lumières : Arno Veyrat

Costumes : Sylvie Marcucci

Décors : Pierre Dequivre, Frédéric Stoll (accessoire moniteur), isadora de Ratuld (patine), Guillermo Fernandez (masques)

Direction technique : Arno Veyrat (régie générale)

Son : Joël Abriac

Autres collaborations : Tristan Baudoin (pilote – programmation robot)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : production, administration, diffusion Florence Meurisse, Christelle Lordonné production Compagnie 111- Aurélien Bory coproduction TNT-Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées, Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E, Théâtre de la Ville-Paris, La Coursive-Scène nationale La Rochelle, Agora-Pôle national des arts du cirque de Boulazac, Le Parvis-Scène nationale Tarbes- Pyrénées avec l'aide de London International Mime Festival Résidence TNT-Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées remerciements à L'Usine, lieu conventionné Arts de la rue - Tournefeuille La Compagnie 111- Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication-Direction Régionale Affaires Culturelles Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées, la Ville de Toulouse. Elle reçoit le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne La Compagnie 111- Aurélien Bory bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas pour le développement de ses projets.

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : production Compagnie 111-Aurélien Bory, Maison de la Danse

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