Le madisoning
2020 - Réalisateur-rice : Pluvinage, Justine
Chorégraphe(s) : Poirier, Amélie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , Films de danse soutenus par le ministère de la Culture - Direction générale de la création artistique
Le madisoning
2020 - Réalisateur-rice : Pluvinage, Justine
Chorégraphe(s) : Poirier, Amélie (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , Films de danse soutenus par le ministère de la Culture - Direction générale de la création artistique
Le madisoning
Le madisoning (2020), une installation de vidéo danse sur 3 écrans, installation sonore en 5.1.
Autrices : Léonore Mercier, Justine Pluvinage et Amélie Poirier
Le Madisoning est une installation de vidéo danse pour 3 écrans et un dispositif sonore en 5.1. Il est le fruit de la collaboration entre Justine Pluvinage, réalisatrice, Amélie Poirier chorégraphe, metteuse en scène, et Léonore Mercier, compositrice.
Si le Madison est une danse en ligne créée dans les années 1960 aux Etats-Unis par un ancien mineur, le Madisoning -lui- est un projet de vidéo-danse pour 4 comédien.n.e.s de la Cie de l’Oiseau-Mouche. La chorégraphe Amélie Poirier y revisite avec fierté son héritage chorégraphique premier : celui des danses de fêtes de famille.
En les additionnant, en les altérant, en faisant varier leurs rythmiques, en y amenant une forme «d’inquiétante étrangeté » etc., on joue ici à troubler les frontières entre ces danses dites populaires et le champ du contemporain.
Ce « geste fondateur » pour beaucoup d’entre nous est ici poussé à l’extrême par
la répétition d’un même motif sonore et rythmique dans le bas du corps (le son des chaussures qui frappent avec la rythmique du Madison). Tandis que le haut du corps s’affaire à prendre en charge d’autres motifs complexes en terme de coordination provenant d’autres danses de fêtes de famille (macarena, danse des canards etc.). Cette répétition rythmique devenant dès lors performative, un jeu de montage s’opère, nous plongeant à chaque nouvelle répétition rythmique dans un espace soudainement différent offrant des surfaces sonores variables. Cette prépondérance du sonore est amplifiée par une spatialisation sonore donnant la sensation que le son danse. De sorte qu’un paradoxe s’opère à l’image entre ces corps très verticaux, presque rigides et ce son en mouvement.
Poirier, Amélie
Créatrice pluridisciplinaire, Amélie Poirier s’initie à la danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine au cours de différents stages et formations. Son travail est notamment porté par les Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais à Lille, nommés ainsi à la manière d'une fumisterie dada. En parallèle, elle suit des études d’art dramatique au Conservatoire de Lille et est diplômée d’un Master 2 dont la recherche porte sur la formation des marionnettistes en occident. Dans ce cadre, elle se rend dans plusieurs formations pour marionnettistes aux USA, à Montréal, en République Tchèque, en Finlande etc. En 2011 elle interprète et participe à la conception du solo La Jeune fille et la morve, mis en scène par Mathieu Jedrazak. Ce spectacle inclassable est diffusé dans des lieux labellisés en France, au Festival OFF d’Avignon dans le cadre d’une sélection régionale, en Belgique et au Québec : à la Chapelle : scènes contemporaines de Montréal et au Festival Folie Culture à Québec. Ce solo, lui permet d’être rapidement identifiée dans la région dont elle est originaire : le Nord de la France.
Depuis 2012, elle bénéficie ainsi de plusieurs aides à l’émergence et à la recherche de la DRAC Hauts-de-France en lien avec des structures labellisées (Le Phénix : Scène Nationale de Valenciennes, le Centre National de Développement Chorégraphique le Gymnase à Roubaix, le Théâtre du Nord/ Centre Dramatique National de Lille-Tourcoing). En outre, elle est sélectionnée par la DRAC pour participer en 2012 à un laboratoire de recherche pluridisciplinaire avec le chorégraphe Christian Rizzo, nourrissant ainsi son intérêt pour la recherche.
En juin 2012, elle est finaliste du concours Danse élargie au Théâtre de la Ville à Paris.
Sa rencontre avec le contact improvisation est fondatrice dans sa conception de l’improvisation en relation avec des matériaux et des architectures. Son approche plus récente de la danse butô puis du BMC (Body Mind Centering), la plonge dans une recherche organique, ouvrant un espace sur notre intériorité, connectée à l’espace environnant. Désireuse de faire se rencontrer sur scène corps, objets et matières, Amélie Poirier se forme à la marionnette contemporaine à l’Ecole Supérieure Nationale des arts de la Marionnette de Charleville-Mézières (2008-2009), et plus récemment au sein du DESS en Théâtre de Marionnette Contemporain à l’UQAM à Montréal. Actuellement, elle axe sa recherche autour de la relation corps, mouvement, matière et cherche à transposer dans la relation à l’objet, des protocoles issus du contact-improvisation, des pratiques somatiques et de la danse butô.
Elle fait par ailleurs partie des chorégraphes sélectionné.e.s pour la 3ème édition du programme Prototype à l’Abbaye de Royaumont (2015-2016). Sous la direction du chorégraphe Hervé Robbe, elle y est invitée à questionner la notion de citation comme paradigme à la création chorégraphique.
En 2018, elle crée une pièce qui mêle théâtre documentaire, mouvement, son et textiles : "Voilées" au Théâtre des Ilets /CDN de Montluçon-Auvergne dans laquelle elle questionne son héritage textile.
Cette même année, elle crée la pièce "Le Madisoning" pour 4 comédien.n.es de la Cie de l'Oiseau-Mouche. Cette pièce qui se conclut par un bal participatif est notamment présentée dans des salles des fêtes de la métropole lilloise.
En 2019, elle signe une première pièce à destination de la petite enfance : DADAAA pour laquelle est lauréate de la bourse à l’écriture chorégraphique de la Fondation SACD-Beaumarchais. Créé au TJP/CDN de Strasbourg, ce spectacle a été présenté dans de nombreux festivals jeune public en France, en Belgique et en Allemagne.
En septembre 2021, elle crée la pièce jeune public "SCOOOOOTCH !" au Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières. La pièce est créée à la fois en France et au Québec avec 2 distributions locales en coproduction avec la Cie Synthèse Additive que co-dirige Amélie Poirier à Montréal.
Elle mène également une recherche orientée autour des arts visuels en écho aux spectacles qu’elle crée. Dans ce cadre, elle réalise des films documentaires ou des installations vidéo qu’elle conçoit en binôme avec la réalisatrice Justine Pluvinage et plus récemment avec la compositrice Léonore Mercier.
Amélie Poirier est actuellement artiste associée au Théâtre des Ilets /Centre Dramatique National de Montluçon-Auvergne dirigé par Carole Thibaut.
En savoir plus : https://www.nouveauxballets.fr/
Mercier, Léonore
La relation alchimique qui s’opère lorsque les médias s’interpénètrent est pour moi source d’inspiration. Plasticienne, réalisatrice et compositrice, mon approche est transversale entre ces différents médiums.
Les mondes plastiques, sonores et visuels se mélangent, se croisent, se confrontent, s’harmonisent. La pratique du piano classique, de la musique électro-acoustique, du jazz, de la radiophonie, a aiguisé profondément mon acuité et influe continûment mes créations sonores et musicales.
Au cours de ma résidence au Fresnoy 2010/2011, j’ai d’abord réalisé avec Denis Lavant dans le rôle principal, un court métrage de fiction «Via», qui conte l’histoire d’un acteur coincé entre la réalité et la fiction. Ensuite, j’ai créé «Le Damassama» une installation sonore interactive. Elle invite le public à devenir chef d’orchestre d’un ensemble
de bols tibétains réactifs à sa gestuelle. Elle est le fruit d’une collaboration entre Le Fresnoy Studio National d’art contemporain, et l’équipe scientifique de recherche MINT (Université Lille 1, CNRS, LIFL, UMR 8022 1 IRCICA,INRIA LILLE). Aujourd’hui, cette installation continue à voyager de festival en festival. (City Sonic à Mons, MIM à Bruxelles, Opéra de Lille, Effervescences à Nevers, Dièse à Dijon, Centre Pompidou de Metz, Roma Europa, Shadok à Strasbourg, Beaulieu scène nationale d’Annecy...)
Mes prises de sons quotidiennes alimentent mes compositions musicales et
sonores mêlant l’imaginaire, la fiction, le documentaire. J’élabore des univers cinématographiques où le son nous fait voyager dans nos propres images mentales. Je conçois des expériences d’écoute sous forme de sculptures tactiles, des installations interactives, des performances, des vidéos qui invitent à l’introspection par les sens. Mes pièces radiophoniques remportent des prix et résidences auprès de festivals (IMEB, Phonurgia Nova, Longueur d’ondes à Brest, Futura à Crest,...) et sont diffusées dans les réseaux d’art sonore (France culture, france inter, et festivals).
Ces dernières années, j’ai réalisé une quinzaine de compositions pour différents
courts métrages de réalisateurs internationaux. Pour la composition je jongle avec plusieurs sources dont la musique, les bruits, les nappes harmoniques, les directs, le sound design, l’électronique, l’acoustique...
En 2015 j’ai réalisé la création sonore et plastique des poèmes du « Cauchemar Merveilleux » d’Arthur H, conjointement avec l’auteur, oeuvre diffusée dans mon installation « le Synesthesium ». Pour la réalisation de cette oeuvre, j’ai été invité au 104 et à l’IRCAM. Le Synesthesium est un lieu d’écoute mobile qui diffuse le son en
3D dans un dispositif ambisonique en dôme. Cette installation a reçu le soutien de
la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings en 2015, ainsi que ceux de la Ville de Lille « Lille, Ville d’Arts du Futur », Pictanovo, l’Ircam, l’Opéra de Lille, la SAT société des arts technologiques à Montréal, le 104 et la Sacem.
En savoir plus : leonoremercier.com
Pluvinage, Justine
« L’intime chez Justine Pluvinage englobe toutes les significations, physique et psychique : le « strictement personnel », le « tenu secret », le corps nu, le contact charnel, le désir pour quelqu’un... Tout devient matière à réflexion documentaire et expérimentation filmique. (...) Avec sa caméra si intrusive et subjective, je dois alors en tant que spectatrice, oublier la position de voyeur dans laquelle elle me met, et accepter l’immersion, le mélange constant du privé et du public, de l’art et de la vie. » Alexandrine Dhainaut.
Après des études de psychologie, Justine Pluvinage sort diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2009, puis du Fresnoy, studio national des arts contemporains, en 2015. En 2013, elle remporte le Grand Prix du Jury au 58e Salon de Montrouge. En 2015 Justine est lauréate du prix Jeune talent art numérique décerné par le 104, la SCAM et Arte Créative. En 2017, grâce à un échange croisé entre le CRP/ et le Hyde Park Art Center de Chicago, elle part en résidence aux États-Unis. Il en résulte l’installation Amazones, montrée respectivement dans les deux lieux, et acquise par le FRAC Grand Large.
Son travail qui se déploie entre l’art vidéo, le film documentaire et la fiction, a été montré notamment au FOAM à Amsterdam, au BAL à Paris ou dans les modules du Palais de Tokyo.
En savoir plus : justinepluvinage.com
Compagnie de L'Oiseau-Mouche
L’Oiseau-Mouche c’est
Une histoire qui dure depuis plus de 40 ans;
Une équipe de 55 personnes;
Une utopie devenue réalité;
Une compagnie de 23 comédiens permanents en situation de handicap mental;
Un répertoire foisonnant avec plus de 50 créations et 1700 représentations en France et à l’international;
Autant d’esthétiques variées que d’artistes signant les créations;
Un projet innovant qui ne cesse de se réinterroger;
Deux restaurants avec 18 cuisiniers et serveurs en situation de handicap mental;
Un théâtre avec deux salles, un studio de répétition;
Deux projets européens réunissant 6 pays, 4000km;
Un lieu de fabrique artistique;
Des centaines d’heures d’actions artistiques;
Des partenariats forts avec des acteurs culturels du territoire;
Plus de 40 équipes artistiques accueillies en représentations, résidences, workshops, ateliers cette saison;
Des rencontres fortes avec le public d’ici et d’ailleurs;
Une aventure qui fait bouger les lignes…
En savoir plus : Compagnie de l’Oiseau-Mouche
Le madisoning
Direction artistique / Conception : Léonore Mercier, Justine Pluvinage et Amélie Poirier
Chorégraphie : Amélie Poirier
Interprétation : Marie-Claire Alpérine, Frédéric Foulon, Caroline Leman et Florian Spiry de la Cie de l'Oiseau-Mouche.
Conception vidéo : Réalisatrice, cadre et montage : Justine Pluvinage - Étalonnage : Armin Zoghi
Direction technique : Sofian Chouaib
Son : Création sonore et prise de son : Léonore Mercier
Autres collaborations : Construction des masques : Audrey Robin
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Avec le soutien de la DGCA (appel à projet "vidéo-danse"), de Pictanovo, de l'Espace Croisé : centre d'art contemporain de Roubaix et de la Cie de l'Oiseau-Mouche. Production exécutive : Les Nouveaux Ballets du Nord-Pas de Calais.
Durée : 18'17
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La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
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Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
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Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.
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Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
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