Robyn Orlin, de Johannesburg au Palais Garnier
2008
Chorégraphe(s) : Orlin, Robyn (South Africa)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Zadig productions; Arte France; INA
Robyn Orlin, de Johannesburg au Palais Garnier
2008
Chorégraphe(s) : Orlin, Robyn (South Africa)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Zadig productions; Arte France; INA
Robyn Orlin, de Johannesburg au Palais Garnier
Robyn Orlin, de Johannesburg au Palais Garnier
Lorsqu'en 2007, la Sud-Africaine Robyn Orlin est invitée par l'Opéra de Paris à créer une chorégraphie sur "L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato" de G. F. Haendel (1740), la distance à franchir, le "déplacement" à opérer s'avère, pour elle comme pour les étoiles et danseurs du corps de ballet, moins géographique que culturel et mental, presque idéologique. Ce dont ce film, passionnant et subtil, donne la pleine mesure.
Pour Robyn Orlin dont on connaît l'irrévérence joyeuse et l'entrain avec lequel elle s'affronte aux sujets les plus graves, l'art est inséparable du contexte social et politique. Or, dans la société sud-africaine où elle a grandi, "et c'est toujours vrai aujourd'hui", la culture classique occidentale, réservée à "l'élite blanche", était emblématique du colonialisme et de l'Apartheid. Aussi, elle n'a jamais caché sa résistance à l'égard de la danse classique – qui fut pourtant sa formation initiale. En acceptant l'invitation de l'Opéra, elle a toutefois décidé de se plier aux "usages" de la maison qui l'accueillait... en restant fidèle aux fondamentaux de son écriture scénique. Son enjeu, pour cette création d'une œuvre baroque du XVIIIe, consistait donc à en faire ressortir les résonances actuelles. Et notamment à conduire les danseurs, au-delà de leur excellence technique, à mettre en jeu leur identité en s'interrogeant sur le rôle et la place de la danse dans le monde d'aujourd'hui.
(Myriam Bloedé)
Générique
2008, 87', couleur, documentaire
Réalisation : Philippe Lainé,Stéphanie Magnant.
Production : Zadig productions, Arte France, Ina.
Contact
Ministère de la Culture et de la Communication : claire.perrus@culture.gouv.fr
CNC Images de la culture : alain.sartelet@cnc.fr
Dernière mise à jour : septembre 2013
Orlin, Robyn
Née en 1955 à Johannesburg, Robyn Orlin a bénéficié de bourses d'études à Londres (London Contemporary Dance School) puis à Chicago (School of Art Institute).
Depuis sa première performance à Johannesburg en 1980, elle est devenue, tout en tentant de redéfinir la chorégraphie et l'art de la scène dans son pays, une des chorégraphes les plus engagées contre l'apartheid.
Partant du principe que « la danse est politique », elle prend en considération dans ses créations la situation sociale et culturelle de l'Afrique du Sud : ses influences, son histoire, ses clivages et ses ruptures. La chorégraphe crée ainsi « une danse iconoclaste qui met les pieds dans le plat », une danse - chronique de la société sud-africaine d'aujourd'hui maniant avec talent l'ironie et la dérision, une danse brassant sans vergogne références et identités, alliant les cultures traditionnelles populaires et la radicalité des avant-gardes, une danse capable de briser la frontière artistes – public en remettant le spectateur au cœur de la création.
Robyn Orlin vient pour la première fois en France en avril 2000 à l'invitation de la Filature, scène nationale de Mulhouse avec « Daddy, I've seen this piece six times before... »
La reconnaissance est immédiate : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint- Denis, Festival Montpellier danse,Théâtre de la Ville, puis des tournées dans le monde entier.
En 2004, Robyn Orlin participe à l'inauguration du Centre national de la danse à Pantin et crée un solo pour Sophiatou Kossoko dans le cadre du Vif du Sujet.
De septembre 2005 à la fin 2007, Robyn Orlin est accueillie en résidence au Centre national de la Danse de Pantin. En 2005 elle crée « When I take off my skin and touch the sky with my nose, only then I can see little voices amuse themselves... » pièce avec 6 chanteurs d'Opéra sud-africains, puis durant l'été, « Hey dude... i have talent... i'm just waiting for god...,» un solo pour la danseuse-chorégraphe Vera Mantero. « Dressed to kill... killed to dress ...” pour des Swenkas sud-africains, est créée en février 2008 au Festival Dance Umbrella de Johannesburg et est présentée en tournée européenne (Paris, Liège, Luxembourg, Bruxelles, Vienne ...). Robyn Orlin créée une mise en scène de “Porgy & Bess” à l'Opéra Comique à Paris en juin 2008. “Walking next to our shoes... intoxicated by strawberries and cream, we enter continents without knocking...” met en scène les chanteurs de la chorale Phuphuma Love Minus et est créée en février 2009 au festival Dance Umbrella de Johannesburg et reprise dans le cadre du Festival Banlieues Bleues au Théâtre Gérard Philippe de Saint Denis. En septembre 2009, Robyn Orlin crée une pièce au Louvre, avec huit gardiens du musée : “Babysitting Petit Louis”. En 2010, elle crée un solo avec le danseur de hip-hop Ibrahim Sissoko : “Call it... kissed by the sun... better still the revenge of geography” et reprend “Daddy...” au festival Les Hivernales à Avignon et à la Grande Halle de la Villette à Paris.
Les titres et récompenses que reçoit Robyn Orlin pour son travail sont nombreux. En 1999, elle obtient le troisième prix aux Rencontres chorégraphiques de l'Afrique, et en 2000 le prix Jan Fabre de l'œuvre la plus subversive aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Robyn Orlin a été nommée Chevalier dans l'Ordre National du Mérite le 28 février 2009 par Denis Pietton, Ambassadeur de France à Johannesburg.
En savoir plus :
Ressource électronique de la médiathèque du Centre national de la danse
http://mediatheque.cnd.fr/spip.php?page=mediatheque-numerique-ressource&id=PHO00003887
En savoir plus : robynorlin.com
James Carlès
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Pourquoi je danse ?
Étranges spectacles
Des spectacles atypiques de danse contemporaine qui réinventent le rapport à la scène.
Collaborations artistiques
Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
La Biennale de la danse
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
La danse contemporaine italienne : les années deux mille
Panorama des pratiques de danse contemporaine en Italie dans les années 2000.
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Danse et percussions
Découvrez de quelles manières ont collaboré chorégraphes et éléments percussifs.
La danse à la croisée des arts
Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.